"L'assassin s'habillait en garance" - Quatrième volet de la série de polars historiques de Marie-France Barbet et Anne-Marie Romero
L’assassin s’habillait en garance est le quatrième livre de la série de polars historiques écrits par Marie-France Barbet et Anne-Marie Romero. La première a été successivement professeur de lettres puis chargée d’études sur des questions d’environnement et d’aménagement du territoire avant de devenir journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies. Passionnée par l’Histoire, elle a étudié et joué des farces et sotties du Moyen-Age, à la Sorbonne. Pour sa part, Anne-Marie Romero, était la fille d’un officier républicain espagnol, elle a d’abord été journaliste au service étranger de RFI puis du Figaro où elle a couvert la transition démocratique en Espagne, avant de s’intéresser au Patrimoine, à l’archéologie, à l’Histoire.
Trois volumes antérieurs
avaient été déjà publiés sur la même époque, l’action se déroulant au
royaume de Majorque, au XIIe siècle : Meurtres au royaume de Majorque, Le
pendu de Saint-Mathieu et Le boucher de Collioure. Épuisés, ces trois volumes
viennent de voir le jour dans la maison d’édition niçoise Au Pays Rêvé (cliquez sur ce lien) en même
temps que le quatrième, inédit, et intitulé L’assassin s’habillait en garance.
Quand on parle du développement du Royaume de Majorque au temps de son premier roi, on évoque toujours l’industrie du drap, l’import-export grâce au port de Collioure et à celui de Palma de Majorque mais on oublie l’industrie du verre creux qui connaît un vrai développement fin XIIIe, début XIVe siècle. Une industrie du verre ayant perduré, en Roussillon, jusqu’au XVIIe siècle. Conséquence du grand commerce en Méditerranée et des croisades on découvre les productions de verres très raffinés aux décors émaillés et dorés. Stimulés par ces découvertes, la verrerie occidentale vit une période de grand dynamisme, entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle.
Ce roman, comme les trois précédents, sont conçus à partir des éléments strictement historiques. Rien n’échappe à l’œil averti de deux auteurs : ils nous plongent dans une époque où les corps de métiers étaient très bien définis, faisant partie de la richesse des villes. On comprend tout de suite que nous sommes face à une œuvre monumentale. Les recherches menées par Marie-France et Anne-Marie pendant des mois aux archives de Paris, Perpignan, Montpellier et Majorque donnent aux quatre romans un fondement historique solide, en même temps qui permettent la reconstitution des faits pendant une période très mal connue, mais essentielle au développement du Roussillon.
Pour le quatrième volet, les auteurs ont placé l’histoire au temps de Jaume, le premier roi du royaume éphémère de Majorque, et justement, à Perpignan, sa capitale. Roi bâtisseur par excellence, il est à l’origine du développement du Roussillon, de la Cerdagne et de Majorque. Perpignan devient une riche cité grâce au marché du drap, Collioure est sa débouchée maritime, Palma de Majorque prospère grâce au commerce avec un émirat du Maghreb. Dans ce triangle économiquement puissant se déroule l’action placée au cœur de l’ouvrage.
C’est un roman policier qui nous tient en haleine. Plus on avance plus on souhaite connaître la vie des gens su peuple, des petits personnages de la vie quotidienne, loin des soucis des grandes familles nobles et bourgeoises. Nous apprenons beaucoup de la vie des tisserands, des maîtres verriers, des médecins juifs, des prostituées, des mendiants, des sœurs cloitrées …
En 1304, au Royaume de Majorque, la noyade d’un apprenti verrier à Château Roussillon, accusé à tort d’un méfait, déclenche une réaction en chaîne. Le père du jeune homme, Jacme Cayrol, riche mercier de Montpellier, arrive à Perpignan avec un vieux verrier chômeur et le Jacquet qu’on croyait mort, pour demander des comptes au maître verrier, Guillem Sansobria. Leur arrivée coïncide avec l’assassinat de la vieille Sansobria, mère du verrier accusateur, et celle du vieux verrier chômeur, tenant un morceau de tissu couleur garance dans son poing fermé. Est-ce une vengeance ? Le marchand de soude, fournisseur des verriers, est-il impliqué ? Des lettres anonymes, adressées au lieutenant du bayle, compliquent la donne. Et on ne sait toujours pas qui est le père de l’enfant de la jeune esclave des Sansobria. Les événements de 1304, trame de ce roman, éclairent les découvertes faites par des archéologues fouillant les hameaux perdus de Villarnau d’Amont et d’Avall.
Le reste, c’est à vous de le
découvrir en prenant soin de commander ce roman, tout comme les trois précédents,
auprès des sites spécialisés (FNAC
et autres) ou de prendre contact avec la maison d’édition (lien à fin) pour de plus
ample renseignement ou pour contacter Marie-France Barbet.
Lien:
Editions Au Pays Rêvé / Marie-France
Barbet
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